Presse






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Distinctions



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PRIX "COUP DE COEUR"

Académie Charles Cros

MEILLEUR ALBUM 2007

POUR L'ASIE ET LE MOYEN-ORIENT
Mondomix

Les 4 Clés
Télérama

"Bravo"
Trad Mag




Ils ont dit...


Acquérir ce disque, c'est toucher un peu de la magie du monde.
Fabien Maisonneuve - Mondomix

La production, assurée par l’association Altamira, est impeccable de bout en bout.
Stéphane Fougère - Ethnotempos

Loin d'être un document musical aseptisé, l'album est avant tout un témoignage humain, basé autant sur la vie du village au sein de son environnement que sur une simple production musicale.
Benoit Deuxant - Médiathèque de Belgique

Conçu comme un parcours musical d'une journée, l'album touche la tête et le coeur, et place l'auditeur au coeur de la forêt, bercé par le chant du ruisseau, des oiseaux et des insectes, dans l'intimité musicale des Tboli.
Fabien Maisonneuve - Mondomix

On s’y sent comme transporté dans l’intimité d’une veillée au pays des dunes, avec le chant des grillons pour fond sonore, à goûter cette langoureuse plénitude qui naît du sommaire et de la fragilité.
Francis Dordor - Les Inrockuptibles

L’on finit par céder à l’hypnose jusqu’aux derniers accords de guitare.
Eliane Azoulay - Télérama

Un disque rare.
Etienne Bours - Trad Mag

Voilà donc une réalisation essentielle de plus à l'actif de l'association Altamira, dont il faut saluer le travail de valorisation culturelle... en même temps que son immense sensibilité artistique. 
Stéphane Fougère - Ethnotempos

Sublime, exquis, élégant.
Steve Shehan - Musicien, compositeur

Cet album est un chef d’oeuvre, un des plus beaux disques de musique traditionnelle que je connaisse. Mille bravos.
Patrick Kersalé – Ethnomusicologue




ALTAMIRA, à l'écoute du monde


Depuis 10 ans, l'association Altamira dresse le portrait sonore de communautés et explore le rôle de la culture dans les processus de développement humain. Rencontre avec le fondateur, Boris Lelong, autour de deux projets récents.




En 1992, la vingtaine à peine entamée, c'est le grand saut. Armé de son magnétophone, Boris Lelong passe une année en Afrique à la recherche de musiques inconnues. La découverte d'un tel potentiel culturel se devait d'être partagée et la fondation de l'association Altamira, en 1998, lui permettra d'"ameuter du monde et d'être dynamique". Ce "médecin sans frontières de la musique", dont l'idée initiale est "d'utiliser la production de disques dans une approche humanitaire" cherche à valoriser les immenses ressources culturelles des communautés qu'il rencontre. Collectages, sons du quotidien et interviews forment ce cairn musical dont les pierres cachent de véritables pépites. 

Deux décennies et quelques disques plus tard, chants populaires des hautes vallées tibétaines, guitare des sables de Mauritanie, femmes artistes des Philippines, mais aussi mémoires sonores de la banlieue parisienne amènent Boris Lelong à réfléchir au rôle de la culture dans le tissu social, le
"mieux vivre ensemble". Le lien social s'est considérablement appauvri au cours du XXème siècle, ce que déplorent les retraités de Saint Denis (93), témoins-artistes du disque La Mémoire en Chantant. Ce projet discographique mélange interviews et captations et trouve son origine dans les rencontres musicales initiées par Altamira. Boris Lelong s'étonne d'avoir retrouvé les mêmes choses en Afrique et en Asie : "ça se passe toujours dans les pays du Sud et plus du tout chez nous, c'est là aussi que le disque nous interpelle". Ces témoignages s'imposent  alors comme des leçons de "vivre ensemble", ancrant des musiques parfois très anciennes dans une problématique actuelle où l'on ne sait plus être avec l'Autre. 

Aller à la rencontre de peuples dont l'environnement est menacée par la modernisation fait aussi partie des actions d'Altamira. Le disque
Lemhadong, Femmes artistes du lac Sebu nous immerge dans l'univers musical des Tbolis, au coeur des Philippines. Ces femmes à la culture forestière très vivante mettent en musique leur environnement sonore et le disque, très intimiste, place l'auditeur au plus près de ces artistes. "Les Tbolis écoutent le monde, le réinventent de manière esthétique. (...) Les esprits de la forêt, sources d'inspiration, font le lien entre l'art des humains et les éléments de la nature." Un peu comme nos muses...

Quant au regard porté sur l'étranger, Boris Lelong évoque une ouverture insoupçonnée :
"Souvent, ces communautés au tissu social très fort ont une capacité d'accueil et d'ingestion de l'étranger très forte. Les choses se font alors très facilement, dés l'instant que les gens se connaissent." La fierté d'être écouté à l'autre bout du monde opère un véritable renversement de regard. Et cette valorisation "nourrit le lien et la capacité d'agir ensemble". Un remède pour soigner l'âme des peuples dont nous avons beaucoup à (ré)apprendre et que le monde moderne semble oublier ?


Fabien Maisonneuve
Mondomix